Gabrielle

Gabrielle

mercredi 22 février 2012

De marina en marina...

Pour l'instant je ne fais pas vraiment dans l'exotisme. J'ai quitté la marina du Marin pour aller vers celle de Rodney Bay, au nord de l'île de Sainte Lucie qui est elle même immédiatement au sud de la Martinique. Les deux îles sont séparées par un canal d'une trentaine de km, un peu comme le pas de Calais mais sans la brume, le crachin, les cargos .
Le creux du Marin a été très aménagé depuis trente ans et est devenu la plus importante base de plaisance du sud des Antilles.Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on est ici au stade industriel.
Beaucoup de ces bateaux font du charter et ont été financés par des montage de défiscalisation. Il y en a tellement que tous n'ont pas de clients. Mais le Marin ce n'est pas que la marina. Toute la baie est surchargée de bateaux au mouillage. C'est effrayant : il y en a partout !
Vous le voyez, on n'est jamais seul ici et il y a toujours quelque chose qui rappelle la maison. Regardez bien cette photo vous comprendrez ce que je veux dire:
Le petit bourg du Marin sur lequel s'adosse le port est resté très tranquille.
La végétation est partout impressionnante. Faut dire que c'est bien arrosé et plusieurs fois par jour :
Mais en quelques minutes il n'y paraît plus :
 Le plus frappant au Marin est la présence constante de la métropole :des gendarmes ( en short ...) au SAMU en passant par le Macdo et la panneaux de signalisation routière on retrouve tout comme chez nous.
 On est vraiment dans un département français. Des anglais me le faisaient remarquer. Et cette France au soleil les amusent beaucoup ( les pompistes étaient récemment en grève ce qui pour des anglais est très français ! ). La population se sent elle martiniquaise et vous fait souvent remarquer la nuance...Cette différence est elle même très apparente. Les cimetières par exemple :

J'ai quitté le marin pour l'île de Saint Lucie une île "anglaise" comme on dit ici. Elle est indépendante depuis trente ans et là il n'y a rien à attendre de l'ancienne métropole. Je parle sur le plan financier. Pour ce qui est du symbole pas de problème pour envoyer en visite un membre de la famille royale. Cette semaine c'est le Prince Edwards qui est de corvée de serrage de mains pour la fête de l'indépendance. Les sterlings sont eux lâchés avec des élastiques ! Sainte Lucie est donc beaucoup plus pauvre que sa voisine immédiate du nord.
Contrairement au Prince, je suis venu pour travailler : un bon carénage devenait impératif. Encore quelques semaines et le bateau n'aurait plus avancé : la prolifération de coquillages, d'anatifes et d'algues est très rapide dans une eau a 25°. Sainte Lucie étant beaucoup moins chère que la Martinique, j'ai comme beaucoup fait le déplacement.
La marina est construite dans une lagune qui s'ouvre par une passe très étroite sur une grande baie. A peine arrivé dans Rodney Bay, on est abordé  par des marchands locaux de fruits et légumes en barques approximatives et colorées :
Je suis resté deux jours dans la baie. Le mouillage tient bien et n'est pas rouleur. Il y a quand même un mais : j'étais face à une boîte rasta qui inonde la baie de reggae jusque tard dans la nuit. Il a fallu s'y faire !
Le 20 janvier je suis entré dans la marina pour être mis au sec. Le versant nord de la passe est occupée par les "locals" :
Le versant sud est plus classe :


Certains de mes voisins semblent manquer de rien. Curieusement ils n'ont pas cherché à me rencontrer. Pourtant de yachtman à yachtman ...

C'est probablement le fait de m'avoir vu repeindre moi même mon bateau qui les a refroidis :
Et voilà le travail. Avouez que Gabrielle a fière allure repeinte de frais ! Je serai remis à l'eau jeudi. Mercredi est en effet férié ( Independence Day oblige ). Je trouverai bien à m'occuper, j'ai tellement de petits bricolages en retard. Un dernière image pour la route : le petit resto où je casse la graine le midi avec les gens qui bossent au port à sec.
Voilà, c'est juste pour vous rendre jaloux !


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