Gabrielle

Gabrielle

mercredi 22 février 2012

Droit de réponse...

Je viens d'être mis en demeure par huissier d'accorder à Christian un droit réponse aux remarques que j'ai faites sur lui dans un de mes précédents messages. Les menottes au poignet et un pistolet dans le dos je vous livre donc ses réflexions :


Samedi 18 février 2012
Il m’a fallu 10 jours pour écluser ce retour infernal à l’hôpital mais, après tant de commentaires de Michel, je me devais de participer et d’apporter mon témoignage, ne serait-ce que pour rétablir quelques vérités
Je ne connaissais pas Michel et l’avais simplement côtoyé il y a trente ans à Calmette quand il apprenait à faire des nœuds chez le Pr Ribet. Pour çà il a fait des progrès et le médicastre que je suis fut impressionné par la réparation des voiles en pleine mer. La chirurgie lui manquerait-elle ? Ce fut donc une expérience humaine passionnante qui au moins, dans le contexte de la mode de la coopération sanitaire inscrite dans la loi HPST, a pu prouver qu’un chirurgien du privé pouvait fonctionner avec un médecin du public (c’est quand même suffisamment rare pour le signaler). Il faut dire que Michel y a mis du sien et je confirme, pour ceux qui le connaissent, sa gentillesse, sa disponibilité et ses connaissances bibliques dans tous les sens du terme. Je ne rentrerais pas dans le détail de nos conversations multiples mais, nous avons eu largement le temps de confronter nos avis. J’ai été étonné de découvrir sa glorieuse histoire oranaise familiale à laquelle il reste fièrement attaché au point d’en imprégner le bateau (beaucoup de chose, dont le régulateur d’allure s’appelle « Mimille »). A 60 ans passé, il a changé physiquement mais reste persuadé qu’il est bel homme. Je n’ai pas cherché à l’en dissuader de peur de me retrouver sans ciré en quart de nuit (je confirme qu’on s’est vraiment geler les miches) mais quand même il ressemble davantage à un primate bedonnant qu’à un bellâtre. C’est vrai qu’avec ses lunettes du Baccalauréat il a des allures d’Onassis mais je doute que cela lui serve à grand-chose pour draguer les sirènes qu’on a d’ailleurs pas vu beaucoup à ma grande déception. Bref cet érudit du monde turco-mongol et de Brassens détient quand même une force physique impressionnante et la larve musculaire que je suis a eu l’occasion de s’en étonner une paire de fois. La star et le dragon faisait partie de mon adolescence et je ne connaissais que la croisière côtière. J’ai donc appris énormément. Je ne reveindrais pas sur ces commentaires mais nous avons eu vraiment l’impression, surtout les derniers jours, de participer à un championnat du monde de vent arrière ce qui a rendu l’affaire plutôt « Rock and Roll ». Il est vrai que Gabrielle avait pris de la barbe et qu’il était difficile de dépasser les 6 nœuds, d’autant que pour économiser la grand-voile nous étions plutôt trop bordé et ne pouvions utiliser qu’un petit foc de gamin vu que le grand avait explosé au point d’écoute et que nous ne pouvions pas mettre le spi au-dessus de 20 nœuds. Le fait d’être attaché en permanence était aussi une nouveauté qui me faisait parfois réfléchir, la nuit, sur le fait qu’on était un peu pommé, loin de tout, sans secours potentiel immédiat (mais qu’est-ce que je fous là non de diou…). C’est aussi dans ces moments que l’on pense à sa famille et que l’on se rend compte qu’elle représente le centre du monde. Pendant ces 22 jours il ne m’a fait que 2 reproches : celui de m’endormir en moins de 10 secondes et de n’être que peu performant la nuit, pour les manœuvres (un virement de bord improvisé alors qu’il était à l’avant à réduire la toile). Lorsque nous sommes arrivés en Martinique en pleine nuit, j’ai eu l’occasion de me rendre compte qu’en nocturne, lui aussi avait des failles puisqu’il m’avait caché une tare génétique qu’un marin a du mal à avouer. Nous avons failli passer à tribord des feux rouges et à bâbord des feux verts, ce qui n’était d’ailleurs pas très grave puisque les couleurs sont inversées aux Antilles. Bref j’ai eu quand même droit à mon spécial « Mont Blanc » au premier mouillage de St Anne. Une belle amitié est née, je pense.
signé : Dr CRICRI

1 commentaire:

  1. Je m'inscris, une fois encore, auprès des "croisières JUDE" pour tester mon mal de mer. Je vois que Michel, fidèle à ses habitudes, a pressuré un nouveau soutier Christian Noel.Si l'Amiral veut bien de moi, je suis prêt mais il faudra bien sûr me trouver une coiffeuse ...
    Amitiés Yves

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