Et voilà, nous sommes de nouveau à Terceira au port de Praia da Vitoria, notre première escale aux Açores après la Bretagne. Brigitte et Myriam y reprendront l'avion le 26 pour Bruxelles. Ce mois est passé trop vite...
Nous ne connaissions que Praia et Angra que je vous avais présentées, restait à visiter l'île.Pour ce faire nous avons à nouveau loué une voiture.
Pour passer inaperçu, je me suis habillé en (riche) touriste, technique Dupont-Dupond: se fondre dans la foule et le paysage!
Point commun avec toutes les autres îles : le volcanisme. Le plus haut volcan culmine à 1000m. A cette hauteur on est presque toujours dans le nuage.
C'est comme dans "Voyage au centre de la terre" sauf que la galerie s’arrête et ne permet pas d'aller jusqu'à l'Etna comme dans Jules Vernes.
Sur les flancs du volcan une végétation très dense d’eucalyptus et de bruyères arborescentes :
Les côtes de l'île sont des falaises moins hautes qu'à Sao Jorge. Il n'y a de plage qu'à Praia aussi tous les recoins du littoral ont été aménagés pour la baignade:
L'émigration a été très importante à Terceira, comme partout aux Açores, presque toujours vers les USA ou le Canada. Une fois enrichis beaucoup d’immigrants se sont fait construire des maisons où ils viennent passer leurs vacances. Pas de problème pour les repérer :
Les" tauradas a la corda" ( lâcher de toros en ville retenus par une corde) sont un repère culturel local très fort, magnifié par une statuaire "couillue" :
Aux Açores, où même des pissotières ont été sponsorisées par le Feder ( fond européen de développement ) comme on peut le voir à Praia( authentique !), cette superbe et virile évocation taurine a été financée par des fonds locaux. A y regarder de près, Bruxelles aurait peut être du s'en mêler...
Terceira est beaucoup plus "moderne" que ses îles sœurs. Témoin de cette modernité, c'est la seule a posséder une autoroute qui va d'Angra à Praia ( de pas grand chose à rien du tout...) avec stations d'essence et radar. Elle a tout d'une grande !
Ici tout pousse toute l'année. Pour éviter les mauvaises herbes je vous conseille une technique locale répandue : le jardin bétonné .
Plus sérieusement il y a à Terceira une vraie culture vinicole. On y fait pousser de la vigne sur lave, dans de petits enclos pour la protéger du vent.
La lave est creusée par endroit pour y planter la vigne qui se développe à même le sol. Nous avons tâté du vin blanc local qui est très correct et d'un genre muscat assez alcoolisé très agréable également.Nous avons visité le petit musée du vin . Le vin de Pico fait selon les mêmes méthodes était réservé pour la cour des Tsars.
La supériorité des vins français n'est bien sur pas discutée: on trouve en ville un vin bien connu par certains d'entre vous !
Pour ceux qui feraient semblant de ne pas le connaître, c'est le vin de Françoise, la sœur de Brigitte et de Vincent son mari ( domaine Costeplane, superbe site internet à visiter absolument !). Pour vos achats recommandez vous de moi, c'est bien le diable si vous n'obtenez pas une (petite) réduction !
Comme toujours le plus simple a été d'occuper Arnold. Quand il n'est à la cuisine, c'est qu'il chasse :
Après le départ de Brigitte et de Myriam nous appareillerons pour le groupe d'îles orientales où nous devrions pas rester très longtemps. Il va s'agir d'avancer vers Madère et les Canaries. Je vous tiendrai au courant...