Gabrielle

Gabrielle

vendredi 19 août 2011

Graciosa....

C'est la plus petite des îles du groupe central des Açores. Il n'y a que 4800  habitants et une seule commune Santa Cruz.

Vous commencez à connaitre le coin : une administration très présente (technique locale pour les papiers; recopier à la main l'écran d'ordinateur), c'est tout plein de volcans, la caldeira du  principal d'entre eux n'est pas visitable en ce moment du fait d'émanations de gaz.
Là c'est le port et son volcan.
L'île est très cultivée. Il y a partout  des moulins (restaurés par la CEE...). Ce sont des copies des moulins hollandais en plus petit et avec des ailes démontables du fait des tempêtes.

On trouve de petites plages de sable noir, quelques petites criques et beaucoup de piscines naturelles


Les plages sont envahies de sportives françaises et, le matin, de brésiliennes en vacances ( toutes plus de 70 balais , on est très loin de Copacabana !)
Le bourg est aussi très Açorien : bien retapé par Bruxelles et plein d'églises

Enfin, comme partout aux Açores, une institution de base: le chinois ! Magasin ouvert toute la journée, toute l'année,on y trouve  tout ou presque pour 4,95€, deux achetés, trois gratuits !


Bref, l'endroit est très agréable..Il y a pas mal d'expatriés à Graciosa. Nous avons rencontré Catherine, une amie d'Arnold et Martine, qui vit ici depuis 6 ans . Pour elle tout change très vite, tout se modernise rapidement. C'est maintenant qu'il faut  venir. Vous verrez ainsi où passent vos impôts....
Car c'est sur, Bruxelles ( et les chinois !) font beaucoup pour l'archipel... Notez sur le quai un couteux portique de 80 tonnes, le plus gros bateau du port doit en faire 15 !
Demain retour à Terceira . C'est bientôt le retour pour Brigitte et Myriam.

Le cri des cormorans le soir au dessus des jonques...

Bon d'accord, ce n'est pas vraiment des cormorans mais des puffins cendrés. Ils sont très nombreux aux Açores, nichent dans les falaises et passent toute la journée en mer. Ils font un chahut infernal quand ils rentrent la nuit tombée et repartent au petit jour. Le port de Sao Jorge, Velas, étant sous la falaise , réveil militaire à 5 heures du mat' pour tous ! Et maintenant, pour nos fidèles auditeurs, un petit reportage sonore. A vous Cognac-Jay !

mardi 16 août 2011

Pico...

Pico, c'est l'île des chasseurs de baleines.

C'est l'île la plus jeune des Açores ( 250000ans). Son volcan principal, le Pico, est le point le plus haut des Açores et du Portugal : 2300 m. Le volcan écrase l'île. Il est très surveillé ( pourvu que ça tienne encore quelques jours...). Il attire beaucoup de randonneurs.

L'autre fait dominant est la culture baleinière. Elle a été importée par les baleiniers américains de Nantucket et de Boston. Tout ici rappelle Moby Dick, du moins dans sa dimension maritime ( je n'ai jamais vraiment compris le côté métaphysique...).Le matériel, les techniques de chasse ( harpons et lances, approche finale à la rame ), les bateaux sont restés les mêmes qu'au milieu du XIX° et ce jusqu'à la fin de la chasse. C'était un mano a mano très viril et risqué, rien à voir avec ce qui se pratique au Japon  par exemple.  Une espèce de corrida avec comme matadors le coiffeur, l'épicier ou le barbier du coin. Aucune fausse note : pas de  costumes de danseuse ridicules  façon torero espagnol . Cela avait vraiment de la gueule !
A Lages do Pico, un petit port de la côte sud, tout est resté intact. Le club nautique est l'ancien bâtiment où l'on dépeçait les cétacés.


Sur le port, une cale où on amenait les prises. Les chaudrons pour fondre la graisse de baleine sont intacts.On observe toujours quelques baleines : elles s'échouent pour prendre le soleil et sont une espèce très protégée dans ce pays très catholique.



Les baleinières sont superbes maintenues en parfait état par les différents clubs locaux et régatent très souvent à la voile ou à la rame.


Même les femmes s'y mettent ! Le spectacle des beautés locales, en tenue légère,le corps bronzé et en sueur,  les muscles tendus sur leur rame a laissé Arnold rêveur...Lui prétend ne s'intéresser qu'aux thons :
En fait il s'agit d'une dorade coryphène ! Je ne vous raconte pas les trois repas préparés avec ce spécimen de 5 kg !

Les baleinières étaient remorquées par de petites vedettes jusqu'aux cétacés repérés par des vigies à terre. Celles de Lages sont superbes.
Si on ne pêche plus la baleine depuis la fin des années 60, toute l'économie locale en dépend, l'observation des animaux attire beaucoup de touristes.



Cet après midi , nous avons quitté Lages pour Madelena, la "grande ville" de Pico pour nous rapprocher de Graciosa qui sera notre prochaine escale...Le voyage continue...