Pour vous faire patienter un peu ( les photos arriveront plus tard) je vais vous raconter cette étape.
Pour parler franc elle m'inquiétait car je n'avais jamais navigué aussi loin sur un temps aussi long : 1163 miles marins pour arriver en plein milieu de l'Atlantique c'est une vraie trotte et on se pose beaucoup de questions avant le départ.
La fenêtre météo était bonne : vent nul au départ et à l'arrivée soit 48 heures prévisibles au moteur . Pour le reste du vent de NW variant entre force 2 et 6 sans problème pour le bateau : à la voile on irait vite avec un vent de travers mais inconfortablement , les vagues étant elles aussi de travers amenant un important roulis. Pour l'inconfort on n'a pas été déçus... Nous étions (presque) à l'abri d'une surprise météo pouvant recevoir des fichiers de prévision par téléphone satellite. Effectivement celles-ci ont été parfaites, réactualisées tous les deux jours , précises à 3 heures près. Au total : sans faute avec le temps , un point fondamental compte tenu de la violence des coups de vent dans le golfe de Gascogne et au large du cap Finistere en Espagne.
La vie à bord n'a pas posé de soucis non plus. Le bateau a été facile à mener à deux, Martine ne participant ni à la veille ni aux manœuvres. Un rythme de vie s'est rapidement installé, centré sur les repas toujours préparés par Arnold et là grande classe : magrets de canard, potée liégeoise, couscous maison et j'en passe... Moi qui espérait perdre du poids ...C'est un complot d'Arnold qui craint que je ne devienne encore plus attractif si je maigris. Faut le comprendre, je suis tellement plus beau que lui, alors il est jaloux !
En mer, passée la route de cargos de Sein au cap Finistere, le désert. Rien ! Que dalle ! Pas un pèlerin ! On a été plusieurs jours jours sans voir personne et s'est assez troublant , mais on fini par s'y faire.
Au départ et à l'arrivée des centaines de dauphins, jouant sous l'étrave, plongeant, sautant , un vrai ballet. On ne s'en lasse pas.
Les baleines j'en ai vues une fois à quelques centaines de mètres. En fait j'ai surtout vu leur souffle montant à plusieurs mètres au dessus de l'eau. La mer étant formée , je n'ai qu'entre vu leur corps au ras de l'eau.
Enfin, une tortue de mer est passée paisiblement,presque contre le bateau . Je n'en avait jamais observée.
Le temps est passé comme ça . Cela ne m'a jamais semblé long ni court d'ailleurs... Une vie s'installe, répétitive et quelque part anesthésiante.
C'est à l'approche de l'arrivée qu'on se réveille et alors là on devient impatient. Les dernières heures ont parues longues avant un atterrage de rêve . grand beau temps chaud , beauté de la baie de Praia da Vitoria.
Reçus par des amis, on a été invités à peine le pied posé sur le ponton.
Voilà, une traversée tranquille, banale, rien d'héroïque en fait.
Je vous quitte car il y a la queue au bureau internet du port.
La prochaine fois pas de baratin . photos et films ! Du tourisme quoi !
Bravo
RépondreSupprimerLes 'baleines' dont on ne voit que le souffle, et le corps très plat sur l'eau sont, m'a t'on dit des rorqual. Nous en avions entendu (bruit de chasse d'eau très troublant) puis vu dans une traversée par très petit temps entre la Sicile et la Corse
N'oublie pas de mettre des photos de toi, ça manque sur ce blog.
RépondreSupprimerBisous
Et puis des photos des dauphins... A+
RépondreSupprimerça vaut de l'or d'avoir un cuisto qui n'a pas le mal de mer... moi,j'ai maigri pendant la traversée ;-)
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