Pico, c'est l'île des chasseurs de baleines.
C'est l'île la plus jeune des Açores ( 250000ans). Son volcan principal, le Pico, est le point le plus haut des Açores et du Portugal : 2300 m. Le volcan écrase l'île. Il est très surveillé ( pourvu que ça tienne encore quelques jours...). Il attire beaucoup de randonneurs.
L'autre fait dominant est la culture baleinière. Elle a été importée par les baleiniers américains de Nantucket et de Boston. Tout ici rappelle Moby Dick, du moins dans sa dimension maritime ( je n'ai jamais vraiment compris le côté métaphysique...).Le matériel, les techniques de chasse ( harpons et lances, approche finale à la rame ), les bateaux sont restés les mêmes qu'au milieu du XIX° et ce jusqu'à la fin de la chasse. C'était un mano a mano très viril et risqué, rien à voir avec ce qui se pratique au Japon par exemple. Une espèce de corrida avec comme matadors le coiffeur, l'épicier ou le barbier du coin. Aucune fausse note : pas de costumes de danseuse ridicules façon torero espagnol . Cela avait vraiment de la gueule !
A Lages do Pico, un petit port de la côte sud, tout est resté intact. Le club nautique est l'ancien bâtiment où l'on dépeçait les cétacés.
Sur le port, une cale où on amenait les prises. Les chaudrons pour fondre la graisse de baleine sont intacts.On observe toujours quelques baleines : elles s'échouent pour prendre le soleil et sont une espèce très protégée dans ce pays très catholique.
Les baleinières sont superbes maintenues en parfait état par les différents clubs locaux et régatent très souvent à la voile ou à la rame.
Même les femmes s'y mettent ! Le spectacle des beautés locales, en tenue légère,le corps bronzé et en sueur, les muscles tendus sur leur rame a laissé Arnold rêveur...Lui prétend ne s'intéresser qu'aux thons :
En fait il s'agit d'une dorade coryphène ! Je ne vous raconte pas les trois repas préparés avec ce spécimen de 5 kg !
Les baleinières étaient remorquées par de petites vedettes jusqu'aux cétacés repérés par des vigies à terre. Celles de Lages sont superbes.
Si on ne pêche plus la baleine depuis la fin des années 60, toute l'économie locale en dépend, l'observation des animaux attire beaucoup de touristes.
Cet après midi , nous avons quitté Lages pour Madelena, la "grande ville" de Pico pour nous rapprocher de Graciosa qui sera notre prochaine escale...Le voyage continue...
Plus sympa que Horta, manifestement.
RépondreSupprimerNous nous attaquons les chardonnay demain, après quelques menus pb.